Le deuil du conjoint

Alors que la mort de son conjoint, concubin ou partenaire de Pacs peut être dévastatrice, les endeuillés ne font plus l’objet d’attentions sociales particulières et se retrouvent souvent isolés.

Un bouleversement aux multiples facettes

La mort de son conjoint, concubin ou partenaire de Pacs est une expérience douloureuse et parfois dévastatrice. La mort est une rupture dont le caractère irrémédiable peut sembler insurmontable pour celui qui reste.

Le deuil augmente la vulnérabilité, impacte la santé et change la structure sociale. Il y a un avant et un après l’épreuve de la perte de l’être proche, qui modifie la relation à soi, aux autres et au monde.

Sandrine Destailleur-Sevrin, intervenante Dialogue & Solidarité à Lille, nous parle du deuil.

La détresse psychique

Comment continuer ?

  • A élever des enfants qui sont devenus orphelins et qui ont plus que jamais besoin du parent survivant ;
  • à travailler sans rien laisser paraître ;
  • à aimer alors que tout semble ne plus avoir de sens ;
  • à rencontrer des amis et oser leur parler de ses ressentis ;
  • à voir sa famille car la vie continue…

Seul un travail de deuil, dont la durée dépend de chacun, permet progressivement d’envisager l’avenir sereinement à nouveau.

Une mère exprimant son empathie et son soutien à sa fille triste

Les difficultés matérielles

A la détresse psychique, s’ajoutent les difficultés matérielles. Faire face à l’urgence, à commencer par les obsèques, puis reconsidérer les budgets avec un revenu pour la famille qui peut considérablement baisser.

Il faut tout redéfinir et faire face à de nombreuses interrogations : l’absence, le manque, le passé qui s’accroche, le paiement des factures… La solitude s’installe dans la durée et peut mener à un isolement aux conséquences parfois graves.

Des risques pour celui qui reste

Les principaux risques liés au veuvage sont :

  • l’appauvrissement,
  • l’isolement,
  • la dépression,
  • la mortalité.

Parce que parler, se sentir écouté, partager… sont indispensables à la reconstruction de soi,  l’association Dialogue & Solidarité propose une écoute et un accompagnement des veuves et veufs pour rompre l’isolement et ses conséquences.

Vivre après la perte de son conjoint

Nous vous proposons ci-après d’écouter un podcast au cours duquel Catherine Delaveau, psycho-praticienne pour l’association Dialogue & Solidarité, nous parle de la vie après.

Comment vivre après la perte de l’amour de sa vie ? Dans quelles ressources puiser pour reconstruire un quotidien sans l’autre ? En quoi les groupes de paroles peuvent-ils aider ? Durée 21 mn

Veuvage, rompre le silence

La société a changé son regard sur la mort : c’est un sujet tabou que l’on tente d’occulter. Les endeuillés ne font plus l’objet d’attentions sociales particulières et se retrouvent dans un état d’isolement et de solitude latente et pesante.

Cet isolement renforce le silence que l’endeuillé s’impose.

La personne endeuillée doit pouvoir parler de son expérience, la confronter à celle d’autres veuves et veufs pour sortir de cet isolement. Le ressenti et le vécu doivent être exprimés et nommés.

Parce que l’entourage ne suffit pas toujours, trouver une aide professionnelle, accepter de se faire accompagner, intégrer un groupe parole sont autant de possibilités qui permettent de rompre ce silence sur le chemin de la reconstruction.

Un homme pensif regarde à la fenêtre

Des solutions pour sortir du silence et de l’isolement

L’association Dialogue & Solidarité propose une écoute et un accompagnement des veuves et veufs pour rompre la spirale du silence et ses conséquences.

Parler, écouter, se sentir écouté sont autant de pas vers la reconstruction de soi.

L’association peut également proposer une orientation vers d’autres structures locales : sociales, associatives, hospitalières, juridiques…